Tatouage ou micropigmentation
Quelle est la technique la mieux adaptée à vos attentes?
Il existe aujourd’hui beaucoup d’informations erronées concernant la distinction entre tatouage et dermopigmentation, notamment en ce qui concerne la technique et la profondeur de pénétration de l’encre dans la peau. Ces confusions méritent d’être éclaircies, car elles participent à une incompréhension fréquente — y compris chez certain·e·s praticien·ne·s en micropigmentation.
Les deux techniques reposent en réalité sur des procédés similaires. Si l’on compare la technique de l’ombrage en tatouage avec celle de la dermopigmentation, le geste est identique: il s’agit de travailler en surface, en effleurant la peau à l’aide de passages répétés et légers. La différence ne tient donc pas à la profondeur d’implantation de l’aiguille, comme on l’entend souvent à tort, mais bien à la nature des pigments utilisés dans chacune des deux disciplines.
Le matériel est également similaire, voire identique: les machines, les aiguilles et les gestes techniques sont communs aux deux pratiques. Ce qui distingue réellement le tatouage de la dermopigmentation, c’est l’objectif recherché et la composition des encres. Le tatouage utilise des pigments permanents, conçus pour rester dans la peau de manière stable et durable. À l’inverse, la dermopigmentation — souvent associée au maquillage semi-permanent — emploie des pigments dits résorbables, qui s’estompent progressivement avec le temps. Néanmoins, ces pigments ne disparaissent jamais complètement: ils laissent le plus souvent un voile ou un halo visible sur la peau, même après plusieurs années. Plus les couleurs utilisées sont foncées plus la marque sera visible.
Cette technique peut constituer une alternative intéressante pour les personnes qui hésitent à franchir le cap du tatouage permanent. Elle offre une approche plus douce, souvent plus symbolique, sans forcément viser un rendu hyperréaliste. Elle permet aussi de se familiariser avec le principe de la pigmentation cutanée, avec moins d’engagement — même si elle nécessite des retouches régulières (tous les cinq ans environ), ce qui représente une charge mentale et un coût à long terme. La dermopigmentation entraîne par ailleurs une perte importante de pigments lors de la cicatrisation. Le rendu final, même si la prestation est récente, sera donc toujours plus léger et moins défini qu’un tatouage permanent, qui permet un résultat plus net et réaliste après cicatrisation.
Grâce à mon expérience de sept ans en tatouage et à ma formation à la dermopigmentation paramédicale, je bénéficie d’une double expertise. Cela me permet de maîtriser les nuances entre ces deux disciplines, de les comparer si besoin, et d’accompagner chaque personne de manière adaptée et éclairée, dans le respect de son corps, de ses attentes et de sa sensibilité.
Tatouage / Micropigmentation: y voir plus clair
Ce tableau vous aide à y voir plus clair, en résumant les différences principales entre les deux pratiques.
Tatouage | Micropigmentation |
---|---|
Pigments permanents | Pigments résorbables |
Résultat net, défini, durable dans le temps | Résultat moins net, laisse un halo même des années après |
Peu ou pas de retouches nécessaires | Retouches à prévoir tous les 5 ans environ |
Même technique, même matériel | Même technique, même matériel |
Idéal si l’on souhaite un résultat durable | Idéal si l'on a peur de passer le cap de l'encre permanente |
Tarif fixe | Même tarif de base + coût supplémentaire à long terme |